mardi 29 mars 2011

Déclaration d'amour bordélique.

 © Benjamin Lacombe
 
Je voudrais savoir écrire comme Mathias Malzieux. Des petites histoires, et des plus longues, pleines de poésie et d’humour, de jolies images pleines d’étincelles et de sentiments électrisants.
Un jour je m’en croyais capable. Aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir oublié comment on fait, comment on fait pour inventer, et je deviens désespérément nombriliste. Mais peut-être que cela reviendra ; en attendant, j'essaye de dévorer.

En ce moment je lis Métamorphose en bord de ciel. C'est mon amoureuse qui me l'a offert, pour Noël, en mars. C'est ça qui est encore plus chouette. Ce livre, même si je ne l'ai pas fini, est beau. C'est  vraiment un beau livre, relié, avec des illustrations superbes. Et moi j'aime ça. 
Je pense que je suis amoureuse des livres, des beaux livres, de leur magie, de leur pouvoir. Bam, ils te transportent, loin, loin, loin, ou t'amènent à l'intérieur de toi. Et tu perds toute notion du temps, tu dévores, tu savoures, tu relis, tu cornes les pages. Tu le taches, si tu manges en lisant. Tu t'endors dessus, parfois. Le livre a des histoires. Celle qu'il nous livre, celle de son auteur, celle de son possesseur...
Et un livre, on le déshabille, on l'effeuille, c'en est presque sensuel. Ca me tue que l'on puisse parler de la fin du livre avec les livres électroniques. Jamais, ô grand jamais. Lire sur un écran, aussi "confortable "soit-il, perd tout son charme quand il s'agit d'un livre. Aspect pratique, certes... Mais rien de plus. Un livre est objet à part entière, avec une odeur, une âme, un toucher particulier. J'aime les livres. Ceci est mon cri du coeur désordonné, qui n'exprime que très peu tout ce que les livres peuvent représenter pour moi. Parce que les livres me suivent, les livres m'accompagnent. Certains m'ont aidé, certains m'ont fait réfléchir, d'autres rire. Certains ne m'ont pas plu, aussi. Mais il y a sur mes étagères des livres qui sont pour moi comme des compagnons fidèles, des livres que je relie de temps à autres comme je reverrais de vieux copains.

lundi 21 mars 2011

Western Under the Snow

C'était des flocons légers. Dans le genre flocons mal nourris, mais ils se serraient les uns contre les autres, jusqu'à en devenir un nuage aux allures d'aurore boréale lorsqu'ils dansaient sous les lampadaires.
Et dans les oreilles, c'était un chant. Oui un chant, ça ne pouvait être autre chose. Un chant sans paroles, une belle voix grave qui susurrait à l'oreille des mots merveilleux, naturels. Ca coulait de source, c'était évident. Des mots placés de telle qu'on avait envie de savoir les écrire. Mais ce n'était pas une phrase qui venait alors à l'esprit, c'était un mouvement. Fluide. On se disait « Oui ! C'est ça que je veux écrire ! ». On savait parfaitement ce que l'on voulait. On voulait retranscrire la chanson lancinante de ce saxophone. Le mélanger à la neige. En faire quelque chose d'épuré, de simple et de poignant.